La Jumellière

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La Jumellière
La Jumellière
Le château de la Jumellière.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Arrondissement Cholet
Commune Chemillé-en-Anjou
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Odile Tijou
2020-2026
Code postal 49120
Code commune 49169
Démographie
Gentilé Jumellinois
Population 1 419 hab. (2013)
Densité 49 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 16′ 53″ nord, 0° 43′ 48″ ouest
Altitude 81 m
Min. 20 m
Max. 104 m
Superficie 29,09 km2
Élections
Départementales Chemillé-Melay
Historique
Fusion 15 décembre 2015
Commune(s) d'intégration Chemillé-en-Anjou
Localisation
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La Jumellière
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La Jumellière

La Jumellière est une ancienne commune française située dans le département de Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire.

Le , elle est devenue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou[1].

Elle se situe dans l'appellation viticole du coteaux-du-layon (AOC).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Cette localité rurale de l’ouest de la France se situe dans les Mauges, sur la route D 961 qui va de Chalonnes-sur-Loire à Chemillé.
Les Mauges sont un territoire du Maine-et-Loire situés à l'extrême sud-est du Massif armoricain, et délimités au nord par la Loire (fleuve) et à l'est par le Layon (rivière).

Topographie[modifier | modifier le code]

Sa superficie est de plus de 29 km2 (2 909 ha) et son altitude varie de 20 à 104 mètres.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Les cours d'eau Le Jeu et l'Oyon traversent le village[2]. Cette région bénéficie de la douceur du climat angevin favorable à la culture.

Une partie de la vallée du Jeu est classée en zone naturelle d'intérêt écologique, floristique et faunistique. Cette zone concerne notamment la commune de La Jumellière[3].

Toponymie et héraldique[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Nom des habitants (gentilé) : Jumellinois, Jumellinoise.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de La Jumellière Blason
D'argent à trois fasces d'azur, à la croix ancrée de gueules brochante.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le nom du village vient des deux petites vallées jumelles qui l'entourent : la vallée de l'Oyon, avec ses coteaux, et la vallée du Jeu.

Au Moyen Âge existait un château féodal qui appartenait à la famille de La Jumellière. La dernière héritière épousa vers 1330 Louis de Beaupréau, auquel le domaine fut rattaché.

Le bourg a presque entièrement brûlé à la Révolution. Les guerres de Vendée ont ravagé la région. Les colonnes infernales du général Cordellier brûlent l'église et commettent des exactions, avec des exécutions de masse[4]. Le village a été reconstruit par la suite.

Au XIXe siècle le courant néo-gothique est présent dans le château de Faultrière.

Les comtes de Maillé ont reconstruit l'église en néo-gothique, l'école. La famille de Maillé, les familles princières de Plaisance et de Polignac sont attachées à ce village.

Sous le Second Empire, le château médiéval est abandonné ainsi que le logis XVIIe. Le comte de Maillé, Armand-Urbain, fait construire le château de la Jumellière par l'architecte Henri Parent ; édifice néo-classique en brique et pierre. L'édifice est ensuite complété par plusieurs dépendances, puis par un parc à l'anglaise créé par Henri Duchêne[5].

En 2014, un projet de fusion de l'ensemble des communes de l'intercommunalité se dessine. Le , les conseils municipaux de l'ensemble des communes du territoire communautaire votent la création d'une commune nouvelle[6]. Elle est créée le sous le nom de « Chemillé-en-Anjou », et regroupe les 13 communes de l'ancienne communauté de communes de la région de Chemillé, dont La Jumellière, qui en devient une commune déléguée[1].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Administration actuelle[modifier | modifier le code]

Depuis le , La Jumellière constitue une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou et dispose d'un maire délégué[1].

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
15 décembre 2015 mai 2020 Bruno Bourcier[7]    
mai 2020 En cours Odile Tijou[8]    
Les données manquantes sont à compléter.

Administration ancienne[modifier | modifier le code]

Municipalité en 1793, La Jumellière.

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1871 1903 Armand-Urbain de Maillé de La Tour-Landry   Châtelain
Député puis sénateur de Maine-et-Loire
Président du Conseil général
1903 1907 Louis de Maillé de La Tour-Landry Action libérale 2e duc de Plaisance
Conseiller général
Député de Maine-et-Loire
1907 1919 Comte François de Maillé    
1919 1965 Prince François de Polignac    
1965 1971 Prince Hubert de Polignac    
1971 1987 Fernand Sécher    
1987 1995 Joseph Esnault    
1995   Marguerite Bréhéret    
mars 2008 14 décembre 2015 Bruno Bourcier[9]    
Les données manquantes sont à compléter.

Ancienne situation administrative[modifier | modifier le code]

La commune était membre de la communauté de communes de la région de Chemillé[10]. Cette structure intercommunale regroupe douze communes dont La Jumellière et Saint-Lézin. La communauté de communes est membre du syndicat mixte Pays des Mauges, structure administrative d'aménagement du territoire, regroupant sept communautés de communes : Bocage, Champtoceaux, Montrevault, Saint-Florent-le-Vieil, Centre-Mauges, région de Chemillé et Moine-et-Sèvre. La communauté de communes cesse d'exister le et ses compétences sont transférées à la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou[1].

La Jumellière fait partie du canton de Chemillé-Melay et de l'arrondissement de Cholet.

Population et société[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 1 419 habitants, en augmentation de 9,15 % par rapport à 2008 (Maine-et-Loire : 3,2 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 6301 1631 4371 5191 5221 4971 5001 5841 625
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6731 7351 7551 5811 4841 4041 4931 4091 358
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3631 3551 2961 1811 2311 2081 1491 1631 096
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 2012 2013
1 1261 1109879671 0141 0631 2841 3861 419
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (20,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (50,5 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).

Pyramide des âges
Pyramide des âges à La Jumellière en 2007 en pourcentage[15]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,6 
90  ans ou +
1,4 
5,9 
75 à 89 ans
9,9 
11,7 
60 à 74 ans
12,1 
16,8 
45 à 59 ans
16,0 
25,2 
30 à 44 ans
20,6 
17,7 
15 à 29 ans
17,1 
22,1 
0 à 14 ans
22,8 
Pyramide des âges du département de Maine-et-Loire en 2007 en pourcentage[16]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90  ans ou +
1,2 
6,3 
75 à 89 ans
9,2 
11,8 
60 à 74 ans
13,0 
19,9 
45 à 59 ans
19,4 
20,6 
30 à 44 ans
19,5 
20,3 
15 à 29 ans
19,1 
20,6 
0 à 14 ans
18,6 

Vie locale[modifier | modifier le code]

Infrastructures présentes sur le territoire de La Jumellière : école (Arc en Ciel), agence postale, commerces, bibliothèque, etc[17].

Manifestations locales : séances de variétés organisées par la troupe théâtrale et le foyer des jeunes[18], et fête du cochon en août[19].

Économie[modifier | modifier le code]

Tissu économique[modifier | modifier le code]

Sur 117 établissements présents sur la commune à fin 2010, 39 % relevaient du secteur de l'agriculture (pour une moyenne de 17 % sur le département), 9 % du secteur de l'industrie, 10 % du secteur de la construction, 37 % de celui du commerce et des services et 5 % du secteur de l'administration et de la santé[20].

En 2008, sur les 101 établissements présents, 44 % relevaient du secteur de l'agriculture et 32 % de celui du commerce et des services[21]

Viticulture[modifier | modifier le code]

La commune se situe dans l'aire d'appellation viticole du Coteaux-du-Layon (AOC). Vingt-sept communes du département, bordant la rivière du Layon, constituent l'aire géographique de l'appellation d'origine contrôlée Coteaux du Layon[22].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l'ancienne province d'Anjou : D-M, t. 2, Angers, H. Siraudeau, , 2e éd. (BNF 34649310, lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Préfecture de Maine-et-Loire, « Recueil des actes administratifs du 30 septembre 2015 », (consulté le ), Arrêté DRCL/BCL/2015-58 du 24 septembre 2015 portant création de la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou.
  2. « La Jumellière », sur BDF49 (version du sur Internet Archive), consulté le 21 mars 2010.
  3. DREAL Pays de la Loire, Données environnementales GéoSource, Liste des zonages recensés sur la commune de La Jumellière. Consulté le 21 mars 2010.
  4. Antoinette-Charlotte Le Duc (1770-1867 ; comtesse de) Auteur du texte La Bouëre, Souvenirs de la comtesse de la Bouëre, la guerre de Vendée, 1793-1796 : mémoires inédits ([Reprod.]) / publ. par madame la ctesse de La Bouëre,... ; préf. par le marquis Costa de Beauregard, (lire en ligne)
  5. a et b « Château de la Jumellière », notice no PA49000092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. Ouest-France, « Feu vert pour trois communes nouvelles », sur ouest-france.fr, .
  7. « Présentation du conseil de La Jumellière », sur Mairie de Chemillé-en-Anjou, (consulté le ).
  8. « Chemillé-en-Anjou. Les maires délégués de Chemillé-en-Anjou », sur Ouest-France, (consulté le ).
  9. Ouest-France, Bruno Bourcier élu pour un 3e mandat, article du 31 mars 2014.
  10. Insee, Composition de l'EPCI de la Région de Chemillé (244900577), consulté le 25 août 2013.
  11. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  15. « Évolution et structure de la population à La Jumellière en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  16. « Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
  17. « Les services de proximité de la commune déléguée de La Jumellière », sur Mairie de Chemillé-en-Anjou (consulté le ).
  18. « Séances de variétés La Jumellière », sur Théâtre Jum (consulté le ).
  19. « 39e fête du cochon », sur Comité des fêtes de La Jumellière (consulté le ).
  20. Insee, Statistiques locales du territoire de La Jumellière (49), consultées le 14 avril 2013.
  21. Insee, Statistiques locales 2008 de La Jumellière, consultées le 2 juillet 2011.
  22. INAO, Fiche Coteaux du Layon, consultée le 2 septembre 2012.
  23. « Château des Buhards », notice no PA49000022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Isabelle Leveque, Parcs et jardins de l'Anjou, coll. Au fil de l’histoire, Éditions Lieux Dits, 2015
  25. « Hôtel de Cacqueray », notice no IA49000934, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Assemblée nationale, Frédéric, Joseph de Cacqueray, consulté le 13 juillet 2014.